AUTORITE STATISTIQUE HELLENIQUE :

CROISSANCE DE 2,3% AU T2-2024 POUR L’ECONOMIE GRECQUE

L’économie grecque a tourné à un taux de 2,3% au cours du deuxième trimestre 2024, selon les données publiées en début septembre par l’Autorité Statistique Hellénique ELSTAT. En conséquence, pour le premier semestre, la croissance a été de 2,15 %, démontrant que l’économie grecque est typiquement résiliente au milieu de troubles géopolitiques persistants et d’un environnement économique international faible. Plus précisément, sur la base des données désaisonnalisées disponibles, le produit intérieur brut (PIB) en volume, au cours du deuxième trimestre 2024, a montré une augmentation de 1,1% par rapport au premier trimestre 2024, tandis que par rapport au deuxième trimestre 2023, il a présenté une hausse de 2,3%. Sur la base de données non désaisonnalisées, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume, au cours du deuxième trimestre 2024, a montré une augmentation de 2,7% par rapport au deuxième trimestre 2023. Il est rappelé qu’au premier trimestre, l’économie grecque s’est développée au rythme de 2,1% sur une base annuelle et de 0,8% sur une base trimestrielle. Le PIB grec est soutenu par les recettes touristiques, mais aussi par les investissements lancés grâce aux capitaux du Fonds de relance.

 

Suivent les évolutions des principaux paramètres macro-économiques en termes de volume désaisonnalisés.

Variations trimestrielles :

  • Les dépenses totales de consommation finale ont augmenté de 0,3 % par rapport au 1er trimestre 2024. Les investissements bruts en capital fixe ont augmenté de 0,8% par rapport au 1er trimestre 2024.
  • Les exportations de biens et services ont affiché une augmentation de 2,5% par rapport au 1er trimestre 2024.
  • Les exportations de biens ont augmenté de 5,2 %, tandis que les exportations de services ont augmenté de 1,0 %.
  • Les importations de biens et services ont affiché une hausse de 6,1% par rapport au 1er trimestre 2024. Les importations de biens ont augmenté de 7,8%, tandis que les importations de services ont augmenté de 2,2%.

Variations annuelles :

  • Les dépenses totales de consommation finale ont augmenté de 0,9% par rapport au T2 2023.
  • Les investissements bruts en capital fixe ont augmenté de 3,9% par rapport au T2 2023.
  • Les exportations de biens et services ont affiché une augmentation de 2,1% par rapport au 2ème trimestre 2023.
  • Les exportations de biens ont augmenté de 2,0%, tandis que les exportations de services ont augmenté de 2,8%.
  • Les importations de biens et services ont augmenté de 9,6% par rapport au deuxième trimestre 2023.
  • Les importations de biens ont augmenté de 10,5% et les importations de services de 6,9%.

 

Source : ELSTAT.

Pour plus d’info :

https://www.statistics.gr/en/the-greek-economy

https://www.tovima.com/finance/greek-economy-elstat-gdp-growth-at-2-3-in-q2-2024/

 

DBRS & MOODY’S:

REHAUSSE DES PERSPECTIVES DE L’ECONOMIE HELLENIQUE A « POSITIVES »

L’agence de notation de crédit DBRS a relevé la perspective (tendance) de la dette grecque de stable à positive, confirmant ainsi la dette au niveau BBB (faible). L’amélioration des perspectives reflète les attentes de DBRS d’une nouvelle amélioration des fondamentaux du système bancaire, a indiqué la maison dans son communiqué. Le secteur bancaire, ajoute-t-elle, devrait continuer à afficher une bonne rentabilité, à réduire les prêts non performants (NPL) et à réduire les crédits d’impôt différés. Les liens solides entre les banques et le gouvernement dans le passé se sont également affaiblis suite à la décision du gouvernement de vendre d’importantes participations dans les banques systémiques. En outre, selon la maison canadienne, des excédents primaires sains et croissants, combinés à une croissance nominale saine, faciliteront une nouvelle réduction significative du ratio dette publique/PIB, qui devrait tomber en dessous de 140 % d’ici 2027, contre 161,9 % en 2023. Par ailleurs, la mise en œuvre des réformes structurelles reste en bonne voie, ce qui, associé à une augmentation des investissements soutenus par les fonds de l’Union européenne, devrait accroître le PIB potentiel et rendre la croissance du pays plus autonome.

Depuis 2021, la Grèce connaît une croissance supérieure à la moyenne de la zone euro et cela devrait se poursuivre au cours des deux prochaines années, selon la maison. Le PIB devrait croître de plus de 2 % en 2024 et 2025. La note de la Grèce à BBB (faible) est soutenue par son appartenance à l’UE et à la zone euro et par le fait qu’elle a mis en œuvre des réformes institutionnelles et économiques qui ont renforcé la résilience de l’économie. Le pays continue de progresser dans la mise en œuvre du plan de relance et de résilience, rapporte DBRS, qui devrait améliorer l’environnement des affaires du pays, stimuler la productivité et contribuer à réduire l’écart d’investissement avec les autres pays de la zone euro. Des ressources substantielles de l’UE incitent à mettre en œuvre des réformes propices à la croissance tout en soutenant les investissements avec des capitaux également canalisés via le système bancaire renforcé. En outre, note-t-il, il existe un fort engagement politique en faveur du maintien d’une stratégie budgétaire prudente, qui se reflète dans l’amélioration rapide de l’excédent primaire malgré les multiples chocs auxquels l’économie a été confrontée dès 2020. La notation de crédit est limitée par le taux d’endettement public encore élevé, la petite taille de l’économie et le déficit persistant de la balance commerciale.

En mi-septembre, l’agence de notation Moody’s a révisé aussi sa perspective sur la Grèce de « stable » à « positive », évoquant un secteur bancaire plus sain et une performance économique meilleure que prévu.

Au cours des derniers mois la Grèce connaît une série de revalorisations successives de sa note après 13 ans dans la catégorie des « junk ratings ».

 

Sources : Morningstar, Reuters.

Pour en lire plus :

https://dbrs.morningstar.com/research/429121/morningstar-dbrs-confirms-the-hellenic-republic-at-bbb-low-stable-trend

https://www.ekathimerini.com/economy/1247985/dbrs-raises-greeces-outlook-to-positive/

https://www.reuters.com/markets/europe/moodys-revises-greeces-outlook-positive-maintains-ratings-ba1-2024-09-13/

 

 

PROJET MINIER SKOURIES :

UN INVESTISSEMENT MEJEUR POUR LA GRECE ET L’EUROPE EN PLEIN ESSOR

La transition vers une économie zéro émission, le passage à l’électrification et aux sources d’énergie renouvelables, ainsi que les progrès considérables de l’intelligence artificielle, ont stimulé la demande de matières premières minérales critiques telles que le cuivre, le lithium, etc. Cette situation favorable crée d’importantes opportunités pour la Grèce, car elle développe l’un des rares investissements dans l’exploitation minière nouvelle de matières premières minérales critiques et stratégiques dans toute l’Europe. Il s’agit du projet Hellas Gold à Skouriès en Chalcidique, qui constitue l’un des projets d’investissement les plus ambitieux des dernières décennies dans le pays. Au-delà de sa dimension économique, le projet a suscité un vif intérêt pour l’avenir de l’industrie minière grecque, sa relation avec l’environnement et sa contribution à la chaîne d’approvisionnement européenne. En raison des réserves prouvées importantes qui en font un gisement de cuivre et d’or de classe mondiale, ainsi qu’une nouvelle source d’approvisionnement importante pour le marché européen et mondial de matières premières critiques telles que le cuivre, le projet Skouriès jouera un rôle clé dans la transition énergétique de l’Europe faisant de la Grèce un centre minier important au niveau international.

Selon les dernières données disponibles, environ 144 millions de dollars ont été investis dans le projet au cours du seul premier semestre 2024, avec un avancement global atteignant 76%, tandis que les travaux de terrassement et de construction ont progressé de manière significative. L’objectif de l’entreprise est que la mine entre en exploitation commerciale au cours du second semestre 2025.

Le projet a le potentiel de transformer l’économie grecque en créant de nouvelles opportunités d’emploi et en contribuant à la réalisation des objectifs de transition énergétique verte. Déjà, la phase de construction du projet a créé plus de 1 000 nouveaux emplois, tandis que l’entreprise emploie au total plus de 2 000 travailleurs. Ce nombre devrait augmenter considérablement, lorsque les postes liés à la construction du projet s’ajouteront progressivement à ceux liés à l’exploitation de la nouvelle mine de pointe.

Dans le même temps, l’adoption de technologies avancées et de normes environnementales strictes font du projet un bon exemple d’application de pratiques minières durables. Le savoir-faire acquis grâce au projet Skouriès peut être transféré à d’autres activités minières du pays, affectant ainsi positivement l’industrie dans son ensemble. Il convient de noter que l’investissement d’Hellas Gold, dans son plein développement, peut faire de la Grèce le 3ème pays producteur d’or en Europe, renforçant ainsi son rôle géostratégique au sein de l’Union européenne. En outre, il développera une activité productive extravertie dont la valeur devrait dépasser les 11 milliards d’euros, créant de multiples bénéfices économiques et sociaux aux niveaux national et local.

Hellas Gold est déjà le plus grand exportateur du port de Thessalonique, une activité qui, avec l’exploitation commerciale de Skouriès, devrait plus que doubler. Enfin, à travers le programme d’investissement social d’une valeur de 80 millions de dollars, Hellas Gold s’est engagé dans des projets et des actions de développement stratégique qui seront mis en œuvre sur une période de 25 ans et contribueront au développement à long terme, créant ainsi un avenir de prospérité et de développement pour la région.

Sources : Kathimerini, Capital, Liberal.

Pour en savoir plus :

https://www.eldoradogold.com/assets/growth-projects/skouries

https://www.nsenergybusiness.com/projects/skouries-project-greece/?cf-view

https://www.youtube.com/watch?v=BLauZsGQLJ0