FONDATION POUR LA RECHERCHE ECONOMIQUE ET INDUSTRIELLE :

L’ECONOMIE HELLENIQUE AU 3EME TRIMESTRE 2023

 

Les évolutions récentes

Accélération de la reprise annuelle à +2,7% (en glissement annuel) au deuxième trimestre 2023 et croissance du PIB de +1,3% par rapport au trimestre précédent.

L’augmentation du taux de croissance du PIB intérieur provient essentiellement de la consommation des ménages, qui a augmenté annuellement de +3,2%, tandis que la consommation publique s’est contractée annuellement de -1,4%. 

Les investissements en capital fixe ont maintenu leur dynamique, qui a augmenté annuellement de +7,9%, tandis qu’en raison de la diminution annuelle des stocks et au deuxième trimestre de l’année (-26,6%), les investissements totaux ont légèrement augmenté annuellement de +0,2%.

La contribution des exportations totales à la croissance au deuxième trimestre 2023 a été nulle, en raison de la baisse significative du taux de croissance annuel des exportations de services (+1,3%) et de la contraction des exportations de biens (-1,8%).

Un ralentissement plus modéré que celui des exportations a été noté par le taux de croissance annuel des importations (+0,6%), en conséquence, le déficit de la balance extérieure en termesde comptabilité nationale a augmenté par rapport à l’année dernière d’environ 110 millions d’euros.

Le climat économique

 

Légère augmentation de l’indice du climat économique en Grèce au cours du troisième trimestre 2023 par rapport au trimestre immédiatement précédent (109,9 contre 108,7). Amélioration significative par rapport au trimestre correspondant de l’année dernière (102,3 points).

Les attentes des entreprises se sont légèrement renforcées au cours du dernier trimestre par rapport au précédent dans le commerce de détail et légèrement dans les services, tandis qu’elles ont fortement diminué dans la construction et plus modérément dans l’industrie. 

L’indice de confiance des consommateurs s’est légèrement amélioré sur la période juillet-septembre par rapport au trimestre précédent, à -36,3 (contre -36,7) points. Dans le même temps, il évolue en forte hausse par rapport à un an plus tôt (-53,6 points).

Les perspectives à moyen terme

L’instabilité géopolitique en Europe de l’Est et au Moyen-Orient, le ralentissement de l’économie dans la zone euro, la lente désescalade de l’inflation essentiellement structurelle, les chiffres budgétaires et la mise en œuvre du projet « Grèce 2.0 », sont désormais des facteurs décisifs dans l’évolution du PIB en 2023 et 2024. 

Inflation estimée à 4,3% pour 2023 et 2,6% pour 2024, et chômage à 11,0% et 10,5% respectivement.

Croissance estimée à 2,4%, à prix constants en 2023 (prévision inchangée par rapport au trimestre précédent), soutenue principalement par la consommation privée (+2,0%) et l’investissement en capital fixe (+10,0%). Une légère amélioration du solde extérieur, due à une hausse annuelle plus élevée des exportations (+3,5%) par rapport aux importations (+2,6%).

Estimation d’une croissance à données comparables de 2,4% en 2024, avec une incertitude sur l’ampleur des risques liés à l’environnement international.

Un ralentissement de la consommation privée (+1,4%) et un maintien de la dynamique des investissements en capital fixe (+10%) sont attendus en 2024.

Marge amélioration de la balance courante, avec des exportations et des importations en hausse annuelle en 2024 de +2,6% et +2,3% respectivement.

Risques

Nouvelle instabilité géopolitique au niveau international (guerre en Ukraine, Moyen-Orient). Scénario d’une hausse plus forte des prix internationaux des biens énergétiques vers fin 2023.

Attentes d’une période plus longue de taux d’intérêt plus élevés. 

Cadre budgétaire progressivement plus strict en Europe et incertitude quant aux nouvelles règles. L’assiette fiscale en Grèce reste étroite. 

Une inflation persistante des biens essentiels tels que la nourriture, pas supérieure à 20 %. de la ZE. Perte de compétitivité due à une inflation structurelle supérieure à la moyenne de la ZE après la mi-2022. 

Une augmentation de l’écart de taux d’intérêt sur les crédits et les dépôts et un taux d’épargne des ménages systématiquement négatif. 

Risque d’une nouvelle poussée des dettes en souffrance et des prêts non performants (PNP), en raison de la hausse des taux d’intérêt et du coût de la vie. 

Ralentissement de la diversification sectorielle de la base productive. 

Hausse de la dette des économies développées et des rendements des obligations d’État à 10 ans. 

Mix d’investissement : Investissements en Logement/Construction et matériel de transport, baisse dans les autres secteurs. 

Pression sur le solde budgétaire, suite aux catastrophes naturelles

 

Perspectives positives

L’accélération de la mise en œuvre du Fonds de reprise et de résilience révisé, combinée à l’expansion de sa composante prêt, peut « débloquer » des fonds internationaux pour des investissements productifs et à plus long terme.

Le rétablissement de la qualité d’investissement par un plus grand nombre d’agences de notation internationales renforce l’expansion de la base d’investissement.

Maintien d’une extraversion renforcée de l’économie, avec une amélioration progressive de la balance extérieure.

Des réformes à horizon moyen terme 2023-2027, suite à la formation d’un gouvernement à parti unique.

Discussion sur un nouveau cadre de règles budgétaires dans l’UE ainsi que sur l’utilisation en temps opportun de nouveaux outils de financement tels que REPowerEU.

La réduction des PNP au niveau de l’ensemble de l’économie libérera des ressources productives pour une distribution plus efficace.

Parties importantes à réaliser des projets de construction.

Source : IOBE – Fondation de Recherche Economique & Industrielle ; T3 2023 ; pour en lire plus

cf.: http://iobe.gr/greek_economy_en.asp?PD=2023